Quand j’ai postulé pour mes études supérieures, Tourcoing n’était pas ma destination rêvée. En réalité, ce n’était même pas un choix envisagé au départ. J’avais d’autres projets et d’autres universités en tête, mais malheureusement, je n’ai pas été acceptée ailleurs. À ce moment-là, j’ai ressenti une grande déception, comme si mes options se réduisaient malgré moi.
Cependant, une fois sur place, j’ai découvert une formation bien plus enrichissante que je ne l’imaginais. Le parcours en Information-Communication, et plus précisément en Communication des Organisations, s’est révélé intéressant et concret. Au fil des mois, j’ai compris que même un choix imposé pouvait finalement devenir une belle opportunité. Ce qui me paraissait au départ comme un « plan B » s’est transformé en une expérience qui a contribué à mon évolution, tant sur le plan personnel que professionnel.
Quitter le domicile familial pour s’installer seule dans une nouvelle ville, c’est un grand bouleversement. Il ne s’agit pas seulement de changer d’environnement ou de s’adapter à de nouvelles études. Il faut aussi apprendre à gérer son quotidien de manière totalement autonome.
J’ai dû faire face à toutes ces petites choses auxquelles on ne pense pas forcément avant de partir. Gérer un budget, faire les courses, cuisiner tous les jours, faire le ménage, entretenir son logement… Rien que le fait de rentrer chez soi et de devoir tout faire soi-même a été un vrai changement. Plus personne pour me rappeler qu’il faut ranger, plus de repas prêts en rentrant des cours. Tout repose sur soi.
Les premiers mois ont été compliqués, mais au fil du temps, j’ai appris à organiser mes journées. J’ai aussi pris goût à cette indépendance. Finalement, cette expérience m’a apporté une grande maturité et une meilleure gestion du quotidien. Ce sont des compétences qui me serviront toute ma vie.
Vivre seule, c’est aussi apprendre à construire un nouvel environnement social. En arrivant à Tourcoing, je ne connaissais personne. Il a donc fallu oser aller vers les autres, sortir de ma zone de confort et me faire de nouveaux amis. Pour ce faire, je me suis inscrite à un cours de théâtre, ce qui m’a permis de rencontrer de nouvelles personnes.
Heureusement, la vie étudiante offre un cadre propice aux rencontres. Entre les cours, les travaux de groupe et les sorties, j’ai fini par créer des liens solides. Ces personnes partagent mes valeurs et mes centres d’intérêt. Ces amitiés ont été essentielles, non seulement pour mon bien-être, mais aussi pour mon épanouissement dans cette nouvelle ville. Sans elles, l’adaptation aurait été bien plus difficile.
Lien vers mon groupe de théâtre :
L’un des moments les plus marquants de mon parcours a été mon départ en Erasmus. Grâce à l’IUT, j’ai eu la chance de vivre une expérience unique à l’étranger. Ce voyage a été une véritable ouverture sur le monde. J’ai découvert une nouvelle culture, progressé en langues et appris à évoluer dans un environnement totalement différent. Bien que je sois partie en Espagne, j’ai rencontré des personnes venant des quatre coins du monde. Chacune avait son propre bagage culturel, ce qui a enrichi mon expérience humaine au quotidien.
J’ai eu la chance d’étudier à l’Universidad Complutense de Madrid (UCM), l’une des plus grandes et prestigieuses universités d’Espagne. Le campus était dynamique, international et très accueillant. Les cours étaient dispensés dans un cadre stimulant, mêlant rigueur académique et ouverture d’esprit. J’ai pu approfondir mes connaissances tout en développant une réelle autonomie dans ma manière d’apprendre. Cette immersion dans le système universitaire espagnol m’a permis de prendre du recul sur mes habitudes d’études en France. Elle m’a également ouverte à de nouvelles méthodes de travail.
Lien vers la faculté espagnole UCM :
Malheureusement, la dernière année à l’IUT a été bien moins enthousiasmante. Alors que j’espérais une année structurée, j’ai été confrontée à un grand désordre. Le manque de communication et d’organisation a rapidement pesé sur l’ensemble de la promo.
Peu à peu, beaucoup d’étudiants, moi comprise, se sont sentis abandonnés. Aucun vrai suivi n’était proposé. Aucun soutien clair n’était mis en place. Cette dernière année, censée être décisive, est devenue une source de stress et de découragement.
Heureusement, une opportunité m’a redonné espoir. J’ai pu repartir à l’étranger pour mon stage de fin d’études. Grâce au programme Erasmus+ EU4EU, j’ai effectué un stage de trois mois au Portugal, à Faro. Ce séjour m’a apporté une vraie bouffée d’oxygène après cette période difficile.
Sur place, j’ai découvert un nouvel environnement professionnel et culturel. Ce cadre motivant m’a permis de retrouver de l’énergie. Travailler à l’étranger m’a aussi aidée à reprendre confiance. J’ai pu me projeter à nouveau dans l’avenir.
Finalement, même si cette dernière année a été complexe, ce stage m’a offert une belle conclusion. Il m’a rappelé pourquoi j’avais choisi cette voie.
Lien vers l’association où j’ai fais mon stage :
Malgré les difficultés rencontrées, ces trois années d’études m’ont beaucoup apporté. Elles m’ont appris à m’adapter. J’ai aussi appris à surmonter les obstacles et à saisir les opportunités, même quand tout ne se passe pas comme prévu.
Ainsi, j’ai développé une capacité de résilience que je n’imaginais pas au départ. Chaque épreuve a renforcé ma motivation. Chaque réussite, même petite, m’a permis de garder le cap.
Aujourd’hui, je suis prête à tourner la page. Je me projette vers l’avenir avec confiance et détermination. Récemment, j’ai été acceptée dans le parcours que je souhaitais, en école privée à Lille. C’est une étape importante pour moi.
Ce nouveau départ représente une belle revanche. Il montre que même les moments difficiles peuvent nous pousser à avancer. Cette réussite symbolise aussi ma persévérance face aux obstacles.
Finalement, chaque expérience, positive ou négative, m’a construite. Elles ont toutes contribué à forger la personne que je suis devenue. Grâce à cela, je me sens mieux préparée pour la suite de mon parcours.